- madrague
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madrague [ madrag ] n. f.• 1679; provenç. madraga, ar. mádraba « 1. enceinte »♦ Région. Piège fixe composé d'une vaste enceinte de filets à compartiments, disposé près de la côte pour capturer le thon.
● madrague nom féminin (provençal madraga, de l'arabe madraba) Dispositif de pêche fixe pour la capture des thons, formé de filets et de pieux dans lesquels les poissons sont conduits jusqu'à un enclos où on les prend en relevant un filet qui en forme le fond.madraguen. f.d1./d (France rég.) PECHE Grande enceinte de filets tendue pour pêcher le thon, en mer Méditerranée.d2./d (Guad.) Acte malhonnête. Un homme à madragues.⇒MADRAGUE, subst. fém.PÊCHE. [En Méditerranée]. Piège fixe constitué d'une vaste enceinte de filets à compartiments pour capturer les bancs de poissons migrant le long de la côte, généralement des thons. Don Pèdre (...) avait descendu le Guadalquivir jusqu'à San-Lucar de Barrameda pour assister à la pêche des thons dans la madrague (MÉRIMÉE, Don Pèdre 1er, 1848, p. 205). Les filets fixes maillants (...) ne forment pas un barrage mais une nappe maillante qui laisse échapper les poissons trop petits (...). Les filets de ce type les plus connus sont les madragues méditerranéennes pour la capture du thon rouge — il n'en existe plus en France (BOYER, Pêches mar., 1967, p. 50).REM. Madragueur, subst. masc. Pêcheur à la madrague. (Ds Lar. 19e-Lar. Lang. fr., QUILLET 1965, Lexis 1975).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1679 (COLBERT, Inst. aux lieuten. d'amirauté ds DG). Empr. à l'hispano-arabe
«id.» (dernier tiers du XIVe s., LOPEZ DE AYALA, Rimado de Palacio ds COR., s.v. almadraba), aussi «lieu, endroit où l'on frappe», de l'ar.
de mêmes sens, lui-même dér. de la racine
-r-b «battre», les thons capturés dans les madragues étant assommés.madrague [madʀag] n. f.ÉTYM. 1679; provençal madraga, de l'arabe mǎzrăbǎh « enceinte ».➪ tableau Mots français d'origine arabe.❖♦ Régional. Vaste enceinte de filets à compartiments, fixés à demeure près de la côte pour capturer le thon.0 Sus, construisons une madrague vaste et solide (…) si le bonheur (Saint Pierre aidant) veut qu'il se jette, à colonnes pressées, un banc de thons, nous sommes riches.F. Mistral, Calendal, Chant V, p. 169.
Encyclopédie Universelle. 2012.